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Amélie

l’art du packaging, entre technique et esthétique

“L’univers des cosmétiques et des soins de beauté nécessite des compétences techniques de haut niveau et les ingénieurs y sont essentiels, souligne Amélie Olivier, qui tord le cou aux idées reçues. J’ai hésité à me lancer dans des études de design, avant d’opter finalement pour une formation d’ingénieur qui me permettrait de développer des compétences techniques tout en travaillant avec des créatifs et des marketeurs.” En classe préparatoire, elle a eu l’occasion d’écouter un témoignage qui l’a confortée dans son choix. “Une diplômée d’Arts et Métiers est venue nous expliquer comment elle avait adapté un logiciel de conception d’engrenage pour dessiner un sac à main, puis de la lingerie.”

La fonderie : de l’automobile au rouge à lèvres !

Pendant ses études d’ingénieur, elle découvre la technique de fonderie et ses applications. “Ces acquis me sont très utiles au quotidien, car je peux les transférer à l’univers de la plasturgie, explique Amélie Olivier. La cosmétique est un domaine où la technologie occupe une place très importante. La soudure par ultra-sons, utilisée dans le secteur automobile, sert aussi à assembler les pièces d’un gloss !”

Lors de sa formation à Arts et Métiers, elle a exercé la fonction de responsable de la communication et des relations extérieures pour l’association des étudiants. “Cette expérience m’a donné l’opportunité de développer des compétences en gestion de projet, essentielles aujourd’hui dans ma vie professionnelle.” Après plusieurs stages chez L’Oréal, elle est embauchée à la fin de ses études en tant qu’ingénieure packaging. Depuis 2014, elle est responsable du développement technique packaging pour les produits capillaires grand public de la zone Europe. Une fonction qui l’amène à intervenir sur l’ensemble des projets, de la conception technique à la phase d’industrialisation.

Des interactions continues avec le marketing et les fournisseurs

“Tout part d’une demande du marketing, qui souhaite par exemple revoir le flacon et le bouchon d’un shampooing. Je collabore alors avec les dessinateurs du bureau d’études pour concrétiser ce projet sous l’angle industriel.” De nombreux éléments doivent être pris en compte. Une fois la maquette mise au point, il faut vérifier la faisabilité avec les fournisseurs et les responsables d’usines de conditionnement - notamment pour s’assurer des cadences des lignes de production. Son rôle est également de valider de la compatibilité entre la formule du shampoing et le packaging. “J’apprécie de suivre un projet sur l’ensemble de ses dimensions”, raconte Amélie Olivier, qui voyage beaucoup dans le cadre de ses missions : elle assiste notamment aux essais pour s’assurer que les pièces produites correspondent bien au cahier des charges. “Ma formation m’a apporté une vraie sensibilité pour le produit, dans ses dimensions esthétiques, fonctionnelles et techniques.”

Amélie Olivier

Le laboratoire, centre de recherche Charles Zviak, L’Oréal, Clichy