Aller au contenu principal
Elisabeth

dans les coulisses du luxe

“Si vous rencontrez quelqu’un qui vous dit que le métier d’ingénieur est monotone, appelez-moi, je le fais changer d’avis en un clin d’œil !”, s’amuse la jeune ingénieure qui a d’abord développé un banc d’essai pour le ventilateur à turbine de l’A380 avant de travailler sur le conditionnement de cosmétiques de luxe ! Pendant ses deux premières années d’études, Élisabeth Heulhard de Montigny a en effet effectué des stages dans le domaine de l’aéronautique. “C’est une industrie très innovante mais le développement R&D est très long, et nécessite de multiples expertises. Je cherchais un secteur dans lequel les nouveaux produits sont lancés dans des délais très courts, avec une dimension challengeante.” S’intéressant au luxe, l’étudiante s’adresse au réseau des diplômés d’Arts et Métiers pour connaître les missions confiées aux ingénieurs. “L’un d’eux m’a expliqué son travail de responsable de conditionnement sur une ligne de production, et cela m’a semblé passionnant !”

Une quinzaine de nouveaux produits chaque année

Élisabeth Heulhard de Montigny se tourne alors vers l’univers des cosmétiques et rejoint Christian Dior Parfums pour son stage de fin d’études. En charge d’un projet d’amélioration continue, elle met en place une méthode visant à limiter la perte d’efficience pendant le processus de conditionnement. “Le fait d’échanger avec tous les interlocuteurs de l’usine m’a donné une vision complète de son fonctionnement.” Embauchée à l’issue de son stage, elle occupe la même fonction pendant un an avant que lui soit confiée la partie ingénierie de l’axe soins.

Une mission large, allant de la simple création d’outillage au développement de nouvelles fonctions ou nouvelles machines de conditionnement. “Une quinzaine de produits sont lancés chaque année, et chacun présente des défis techniques. Il faut s’adapter à la situation : un produit qui ne tient pas droit, une crème difficile à remplir, un packaging atypique... Mon rôle est de déterminer si les machines peuvent y répondre, avec ou sans adaptation, ou si de nouveaux outils sont nécessaires.” De nombreuses contraintes sont à prendre en compte - réglementaires, esthétiques, de sécurité... “J’apprécie la diversité des projets, rien n’est routinier dans mon travail.”

Des modèles de carrière inspirants

À la tête d’une équipe de quatre techniciens, Élisabeth Heulhard de Montigny fait également ses premières armes managériales. “Ce n’est pas évident au départ, il faut savoir se positionner face à des personnes expérimentées et plus âgées. Mais j’ai été très bien accueillie : ce sont des personnes passionnées par leur métier et expertes dans leur domaine. Elles n’ont donc pas de difficulté à prendre du temps pour expliquer certains détails techniques à une petite jeune !” La jeune ingénieure apprécie aussi la diversité des parcours qui s’offrent aux collaboratrices de Christian Dior Parfums : “C’est l’un des éléments qui m’a le plus motivée à rejoindre l’entreprise. De nombreuses femmes occupent des fonctions managériales, elles représentent des modèles de carrière qui permettent de se projeter d’un point de vue professionnel.”

Elisabeth Heulard De Montigny

L’usine, usine Dior, Saint-Jean-de-Braye.