l’univers fascinant de la mécanique

“La mécanique ne se limite pas à mettre les mains dans le moteur ! J’aimerais que mon expérience serve d’exemple à d’autres jeunes filles.” Le parcours de Justine Sommervogel permet effectivement de battre en brèche des clichés encore tenaces. C’est au lycée, en filière sciences de l’ingénieur, qu’elle découvre la mécanique et notamment ses applications en transport. Elle opte alors pour un DUT avant de poursuivre en licence professionnelle de coordinateur technique des méthodes d’industrialisation, en alternance chez Airbus Helicopters. “Mon rôle était de faire le lien entre le bureau d’études et l’atelier. Cette expérience m’a permis de voir l’ensemble des étapes de mise au point d’une pièce, depuis les plans en 3D jusqu’aux différentes phases de fabrication.”

Des responsabilités en tant qu’apprentie-ingénieure

L’occasion également de découvrir d’autres facettes du projet, comme la logistique ou l’amélioration continue.“C’est ce qui m’a incitée à poursuivre mes études par une formation d’ingénieur”, explique Justine Sommervogel. Intégrée au sein d’Arts et Métiers, elle reste chez Airbus Helicopters en tant qu’apprentie ingénieure en bureau des méthodes de production mécanique.

Ses missions, naturellement, évoluent : elle est désormais chargée de gérer la phase de pré-industrialisation de deux pièces d’une boîte de transmission. “L’enjeu consistait à limiter les retards et les surcoûts durant la phase prototype. Mon tuteur m’a beaucoup aidée sur la dimension gestion de projet, tandis que l’équipe me conseillait sur la partie technique.” Une expérience formatrice, tant ses missions se révèlent variées : analyse des risques, réalisation du planning et du budget prévisionnel, animation de réunion d’avancement, validation des actions des sous-traitants, suivi des pièces à l’atelier...

Un pied à l’école, l’autre dans l’entreprise

Seule femme dans un service d’une cinquantaine de personnes, Justine Sommervogel gagne progressivement en confiance et en maturité professionnelle. Elle porte un regard enthousiaste sur sa formation en apprentissage. “Le rythme trois jours en entreprise et deux jours en cours est idéal pour suivre le projet. À l’école, j’ai pu approfondir des matières que je n’avais pas l’occasion d’aborder au travail. Les situations rencontrées en contexte professionnel étaient ensuite discutées en cours de communication ou de management.” Diplômée en octobre 2016, elle est rapidement embauchée par un sous-traitant d’Airbus Helicopters, en tant que support chaîne de montage. “Je suis rattachée au bureau d’études, et en cas de problème en chaîne d’assemblage. Je dois gérer les priorités, transmettre les demandes aux personnes concernées et capitaliser sur les bonnes pratiques.” On est bien loin des “mains dans le moteur”...