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Laure

les dessous de la programmation

C’est au cours de ses études à Arts et Métiers que Laure Retru-Chavastel a attrapé le virus de l’informatique. Lors de son stage ouvrier, à la RATP, elle a eu l’occasion d’accompagner le responsable magasinier dans l’utilisation des logiciels. “J’ai été embauchée en CDD l’été suivant, dans le même service, pour participer à l’implantation d’outils de gestion de la chaîne logistique”, indique la jeune ingénieure. Ses stages suivants ont tous été dédiés à l’informatique, notamment en programmation. Elle a ainsi pu développer des compétences techniques tout en participant à des sujets de société qui lui tiennent à cœur. “L’agence de communication Companieros propose des formations en ligne dédiées au management de la diversité - l’intégration en entreprise des personnes en situation de handicap, l’égalité entre femmes et hommes... J’ai pu contribuer à l’évolution de ces programmes.”

Programmer le robot humanoïde Nao comme outil pour la psychomotricité

En dernière année, elle opte pour l’expertise en systèmes d’information et de connaissances. C’est dans ce cadre qu’elle va s’impliquer dans des activités de recherche appliquée. “J’ai rejoint, pour mon stage de fin d’études, le laboratoire LUSAGE (laboratoire d’analyse des usages en gérontologie), à l’hôpital Broca, à Paris. Je devais créer un programme d’activités pour le robot NAO, dans le cadre de ses interactions avec des personnes âgées atteintes de troubles cognitifs.” Ce projet va finalement évoluer : en échangeant avec une collègue psychomotricienne, Laure Retru-Chavastel réalise le potentiel du robot humanoïde dans les séances de stimulation motrice et cognitive.

Elle va alors concevoir un logiciel lui permettant de commander des actions simples du robot, comme dire “merci”, montrer des enchaînements de mouvements, applaudir lorsque la personne réalise correctement un exercice ou l’encourager lorsqu’elle a des difficultés. Outre la programmation, Laure Retru-Chavastel a pu participer directement aux évaluations auprès de patients, pour recueillir et analyser les données. “L’objectif était de renforcer les capacités de NAO et de les utiliser dans les séances de psychomotricité. Nous avons découvert qu’il avait un impact stimulant sur les personnes les plus apathiques.”

Des logiciels pour améliorer le quotidien

Aujourd’hui, Laure Retru-Chavastel espère que l’expéri- mentation sera poursuivie à plus grande échelle. “Nous avons présenté notre travail à la direction de l’hôpital et rédigé un article, actuellement soumis à une revue scientifique. Sa publication permettrait d’ouvrir des opportunités pour aller plus loin.” Fraîchement diplômée, la jeune ingénieure souhaite d’abord intégrer une entreprise pour créer ou développer des logiciels, orientés de préférence vers l’aide aux personnes. “Le monde de la recherche m’attire également. Cette expérience d’étudiante a clairement ouvert le champ des possibles au niveau professionnel.”

Laure Retru Chavastel

Le robot, campus Arts et Métiers de Paris.