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Maria

passion robot pour santé connectée

“Je veux être curieuse, me poser des questions sur ce que je vois, comprendre la cause de ce qui m’intrigue. Je veux devenir Ada Lovelace, Émilie du Châtelet, Rosalind Elsie Franklin, Amalie Emmy Noether, Cécile Vogt, Maria Mitchell, Marie Curie, Ada Yonath, Élizabeth Blackburn. Je vais devenir femme de science, je deviendrai ingénieure !” Cet extrait est issu du texte que Maria Cordero a rédigé pour le concours Ingénieuses, porté par la CDEFI (Conférence des Directeurs des Écoles Françaises d’Ingénieurs), et qui lui a permis de faire partie des lauréates 2016. “Les femmes sont sous-représentées dans les filières scientifiques, regrette l’étudiante en troisième année de bachelor de technologie. Or, la mixité est favorable à l’innovation, car elle apporte une richesse de points de vue.”

Des humanoïdes à contrôler

La jeune Mexicaine a souhaité étudier en France, “par amour de la langue et pour la qualité du système éducatif”, et la formation de bachelor l’a séduite. “C’est une alternative à la classe préparatoire, qui a l’avantage d’être très pratique, avec plusieurs stages.” Passionnée d’informatique, Maria Cordero privilégie aujourd’hui la robotique, notamment le développement des humanoïdes et des prothèses intelligentes. Dans le cadre d’un projet étudiant, elle a travaillé au changement de préhenseur de Poppy, une plateforme robotique basée sur l’impression 3D.

“Nous avons remplacé sa “main” fixe au profit d’un préhenseur mobile, lui permettant de saisir une bouteille d’eau et de remplir un verre.” L’étudiante a eu l’occasion de retrouver Poppy lors de son stage de deuxième année chez Génération Robots, une PME spécialisée dans la robotique de service. “Ma mission était de concevoir un programme de séquences de mouvements, dans le cadre de la rééducation de personnes atteintes de douleurs dorsales, explique Maria Cordero. Par exemple, Poppy se penche d’une certaine manière pour prendre un objet et encourage l’individu à l’imiter.”

La mécanique adaptée à l’humain

La programmation informatique est également au cœur de son stage de dernière année, dédié à des solutions de réhabilitation. L’étudiante a intégré l’Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak d’Arts et Métiers, pour participer à la conception d’une prothèse fémorale. “Je m’occupe en particulier d’un micro-contrôleur chargé de rassembler les données de la partie remplaçant le genou. L’objectif de l’équipe est d’aboutir à une prothèse qui permette une mobilité aussi naturelle que possible.” Un projet collectif ambitieux, auquel Maria Cordero peut contribuer avant même les études d’ingénieur dont elle rêve aujourd’hui.

Maria Delaluz Cordero

La biomécanique, campus Arts et Métiers de Paris.